Violences physiques, psychologiques, traumatismes, humiliations, dénigrement , dépression … tout ce que nous vivons modifie profondément l’image que nous avons de nous et celle que nous renvoyons aux autres. Cette image, le miroir la reflète à cet être meurtri, le visage est déformé comme si chacun de ces moments de vie imprimait sa marque, et voulait montrer au monde qu’il est présent et réel.
Inspiré entre autres par les peintres Chaïm Soutine, Francis Bacon et le photographe André Kertész, maîtres dans l’art de l’expression de la déformation des corps et la réalisation de portraits torturés, mon travail photographique cherche à rendre sensibles, à donner une existence presque matérielle aux empreintes de la vie et blessures de l’âme.
Les sujets ont posé devant des matières réfléchissantes et déformantes, c’est ce reflet d’eux même que j’ai figé dans ces images.
J’ai souhaité présenter cette série de portraits avec une installation rappelant la forme d’une tête de girafe, pourquoi ?
Parce que la girafe a été choisie comme animal totem de la communication non violente.